A l’occasion de l’année de la Mer en 2025, et de la 3è Conférence de l’ONU sur l’Océan qui se tiendra à Nice en juin prochain, la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC) lance un parcours thématique national sur l’Océan, en partenariat avec le Ministère de la Mer et de la Pêche, la Fondation de la Mer et RespectOcean.
Ce 17ème parcours thématique, qui débutera officiellement en mars 2025, réunit des organisations ayant un impact direct ou indirect sur les écosystèmes marins. Parmi elles : EDF, Océlian, Decathlon, Ifremer, Veolia …).
Plus de 1200 entreprises se sont déjà engagées au côté de la CEC
Inspirée de la Convention des Citoyens pour le Climat, la Convention des entreprises pour le Climat a été crée dans le but de mobiliser davantage les entreprises dans la transition écologique et d’engager les entreprises à considérer l’économie régénérative comme un modèle de prospérité. La CEC vise à transformer les leaders économiques par la bonne compréhension des limites de notre planète, les invitant ainsi à repenser leur modèle d’affaire dans ce cadre contraint.
🔎 Selon la SPEC AFNOR, l’économie régénérative est un modèle d’activités agissant pour l’intégrité du vivant, humain et non-humain, et soutenant la vitalité des écosystèmes écologiques et sociaux avec lesquels il co-construit, dans une spatialité définie. Trois critères ont été définis pour évaluer son application : intégrité, renouvellement, et épanouissement.
Depuis sa création en décembre 2020, plus de 1200 entreprises françaises se sont engagées dans l’un de ses parcours. La CEC aide les entreprises à rédiger leurs feuilles de route à horizon 2030 pour réinscrire leur modèle d’affaire dans le cadre des limites planétaires et des besoins sociaux. Ces feuilles de routes permettent de proposer des leviers d’actions concrets et des objectifs chiffrés pour repenser leurs activités à l’aune de l’économie régénérative.
Les entreprises sont une grosse partie du problème, c’est vrai, mais elle sont aussi une grosse partie de la solution.
Florent Favier, co-pilote du parcours CEC Océan
La CEC permet également aux dirigeants d’entreprises et d’organisations de se rencontrer et d’échanger entre pairs, et donc de s’inspirer et d’apprendre des réussites et des échecs de chacun. Des échanges qui perdurent dans le temps, grâce au programme Alumni qui prend le relai des parcours thématiques.
Le parcours CEC nous a permis de côtoyer des entreprises partageant les mêmes valeurs et interrogations qui sont devenues de vrais partenaires et des alliés pour diffuser le concept de régénératif.
Stéphanie Lanson, Ecole Centrale de Lyon, Parcours Bassin Lyonnais
C’est un parcours transformant qui rend la bascule sincèrement irréversible. Ma vision du monde, des écosystèmes humains et non humains, de notre responsabilité collective et individuelle m’a fait emprunter un nouveau chemin de vie où le mot clé est alignement. Une boussole, un phare dans ce monde en tension. Ces moments de shoot d’énergie collective avec les Alumni sont des bouffées d’oxygène, le camp de base pour mieux repartir.
Varenne Souchon, Mengrov, Parcours Bassin Lyonnais
L’océan a un rôle central au sein de la biosphère
L’océan recouvre 70% de la surface de la terre, abrite plus de 2,2 millions d’espèces et nourrit plus de 3 milliards de personnes. Véritable poumon de la planète, il produit 50% de l’oxygène que nous respirons. C’est aussi un régulateur du climat : il absorbe 90% de la chaleur produite et capte environ ⅓ du CO2 émis dans l’atmosphère, ce qui en fait le plus grand puits de carbone sur terre. L’océan est essentiel à notre survie.
Mais l’océan est en danger, et la biodiversité marine est en déclin :
- Dans l’Atlantique Nord, 90% des espèces marines de prédateurs ont disparu depuis 1900
- 20% des populations de poissons exploitées en France métropolitaine sont surexploitées
- La 7ème limite planétaire, l’acidification de l’Océan, est en passe d’être franchie
Les objectifs de la CEC Océan
Aujourd’hui, 72% des entreprises sont dépendantes des services écosystémiques et connaîtraient d’importants problèmes économiques en raison de la dégradation des écosystèmes. Pourtant seulement 1% d’entre elles en sont conscientes. Et la dépendance des entreprises aux écosystèmes marins ne fait pas exception.
Les ressources naturelles et services écosystémiques “invisibles” que fournit l’Océan sont indispensables à la vie sur terre. Comme ils le sont également pour notre économie, les entreprises doivent se soucier de sa forte dégradation et des menaces que cela représente pour l’ensemble de l’économie mondiale. Pourtant, l’Océan est trop souvent absent des discussions concernant les impacts négatifs sur l’environnement et les ressources.
La CEC Océan s’est fixée pour mission de réunir les dirigeants (un DG et un “planet champion” pour chaque entreprise) de 50 à 80 entreprises ayant des liens identifiés ou insoupçonnés avec l’océan (50% secteur maritime, 30% secteur en lien direct avec l’Océan, 20% sans lien évident).
L’objectif ? Rendre plus tangibles les liens entre l’Océan, l’eau et l’économie, pour faire de leur préservation le cœur de la bascule des entreprises vers un modèle régénératif. Concrètement, la CEC Océan souhaite réduire l’impact et la dépendance des entreprises vis-à-vis de l’océan, pour les rendre plus résilientes.
