Séquestration du carbone, protection de la biodiversité, préservation de la qualité de l’air et de l’eau, … Les pratiques agricoles vertueuses, telles que l’agriculture régénérative ou biologique, jouent un rôle central dans la régénération du vivant et la lutte contre le changement climatique. Problème ? Ces pratiques agricoles engendrent des coûts financiers supplémentaires, et ont besoin d’être pérennisées dans le temps pour être pleinement efficaces. Il faut par exemple 10 ans pour obtenir 1% de matière organique en plus dans le sol. Vient donc la question de la valorisation financière de ces pratiques. C’est là que ReSoil entre en jeu.
Le sol, un puits de carbone précieux
Pour respecter l’objectif de +1,5°C (+2°C max) de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle, fixé par l’Accord de Paris sur le climat, nous devons diviser nos émissions par 6, et doubler (voire tripler) nos puits de carbone en France d’ici 2050. Si l’agriculture, responsable de 20% des émissions de gaz à effet de serre en France, fait partie du problème, elle fait également partie de la solution.
En participant à l’accroissement de la matière organique dans les sols (et en freinant son érosion), et donc à la séquestration du carbone, l’agriculture régénérative constitue un allié essentiel dans la lutte contre le changement climatique. Les pratiques agricoles régénératives permettent également de rendre les cultures plus résilientes face aux aléas climatiques, comme les sécheresses et les inondations, et de participer à la préservation de la biodiversité.
🔎 L’agriculture régénérative suit 6 grands principes :
1- La couverture des sols
2- La diversification des cultures
3- Le non labour
4- La limitation des “-cides” (pesticides, fongicides, etc)
5- L’agroforesterie
6- L’intégration de l’élevage (extensif) comme auxiliaire de culture
ReSoil : des crédits carbones pour financer l’agriculture régénérative
Créé en 2018, le Label bas-carbone vise à certifier les réductions et absorptions d’émissions carbones, dans des projets principalement agricoles ou forestiers. En France, 1434 projets sont labellisés « bas carbone », dont 34 en Île-de-France. Parmi ces derniers, 10% se situent sur le plateau de Saclay. C’est le cas par exemple de la ferme d’Orsigny, labellisée selon la méthode agriculture “grande culture”.
Dans son exploitation de 210 hectares, Théophile Letierce pratique une agriculture biologique régénérative depuis 2020. Pour l’aider, il peut compter sur l’entreprise ReSoil qui lui offre un double accompagnement financier et technique. Financier d’abord, via des crédits carbone, grâce à la labellisation bas carbone. Et un accompagnement technique, via du conseil en transition écologique coordonné par son équipe d’ingénieurs agronomes.
Grâce au Label bas-carbone, les agriculteurs peuvent financer les coûts supplémentaires induits par leurs pratiques agricoles vertueuses, comme l’achat d’engrais organiques et de semences nécessaires pour la couverture végétale, ou encore la baisse de rendements en agriculture biologique.
Pour les entreprises, ces contributions carbones leurs permettent de compenser leur empreinte carbone. Attention toutefois à ne pas faire reposer sa stratégie uniquement sur la compensation. Sur ce sujet, Grégoire Alston, co-fondateur de ReSoil, est clair : “une stratégie climat, c’est d’abord et avant tout réduire ses émissions, puis ensuite on compense”.