Dans un rapport publié mercredi 28 février 2024, Michel FORST, rapporteur spécial de l’ONU sur les défenseurs de l’environnement, constate le niveau « alarmant » de la répression politique, policière et judiciaire contre les défenseurs de l’environnement dans plusieurs pays européens, qui se traduit par :
Un discours médiatique et politique qui stigmatise
les défenseurs de l’environnement (coucou les éco-terroristes)
Des modifications législatives qui accélèrent la répression
(en Italie, la loi dite « éco-vandalisme”, adoptée en janvier 2024, a introduit de nouvelles dispositions contre le « vandalisme » pendant les rassemblements, avec des sanctions allant d’un à cinq ans d’emprisonnement et une amende pouvant aller jusqu’à 10 000 euros)
Des méthodes policières brutales
(au Portugal, des manifestants pacifiques ont été arrêtés et détenus par la police pour « perturbation de la circulation », alors que la manifestation à laquelle ils participaient avait été organisée légalement et que son itinéraire avait été notifié aux autorités à l’avance)
L’utilisation abusive de la détention préventive
, des conditions sévères de mise en liberté sous caution, des procédures judiciaires longues et imprévisibles, la suppression des moyens de défense et des peines de plus en plus sévères et disproportionnées.
Il appelle les Etats à prendre rapidement des mesures pour protéger les droits humains, lutter contre la répression des défenseurs de l’environnement et prendre le problème de la crise environnementale à bras le corps.