Doit-on dire adieu à l’accord de Paris sur le climat ?

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PAR Marina Yakovlev

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Climat

SOMMAIRE

Pour la toute première fois, la température annuelle mondiale a dépassé les +1,5°C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle. Doit-on dire adieu à l’accord de Paris sur le climat ?

Kompas/Hendra A Setyawan / World Meteorological Organization

Climat : urgence partout, actions nulle part

Typhons en Asie, ouragans aux Etats-Unis, inondations en Espagne, assèchement du fleuve Amazone et du lac Titicaca, … La fin d’année a été marquée par de nombreux événements climatiques extrêmes. Partout dans le monde, ils sont en train de devenir la norme.

Pendant ce temps, alors que cette fin d’année a été le théâtre de nombreuses rencontres internationales, les responsables politiques n’ont pas été à la hauteur. COP29 Climat, COP16 Biodiversité, Traité international sur la pollution plastique, … Toutes ces négociations se sont soldées par un échec, bien souvent en raison des vetos des états pétroliers, qui refusent le changement.

Ne parlons même pas de certaines entreprises qui rétropédalent sur leurs engagements, à l’instar de Coca-Cola.

Chaque dixième de degrés comptent

Doit-on, pour autant, faire le deuil de l’accord de Paris sur le climat et lui dire adieu ? Surtout pas.

Oui, l’année 2024 a dépassé la barre symbolique des +1,5°C, l’objectif le plus ambitieux fixé par l’Accord de Paris sur le climat. Mais :

Pour que le seuil de +1,5°C soit considéré comme “franchi”, la moyenne de réchauffement de +1,5°C devra être observée sur au moins 20 ans.

Si limiter le réchauffement sous la barre des +1,5°C semble aujourd’hui hors de portée, on peut encore éviter le scénario de réchauffement « catastrophique » de +3,1°C en 2100 vers lequel nous nous conduisons actuellement.

Chaque dixième de degrés comptent. Tous les acteurs de la société (politiques, institutions, entreprises, syndicats et citoyens) doivent réapprendre à habiter le monde et rejoindre la Révolution Bleue imaginée par Jean-Pierre Goux.

Et pour ceux qui pensent que la transition écologique « ça coûte trop cher », gardez bien ce chiffre en tête : en 2024, les catastrophes climatiques ont causé des pertes économiques de 310 milliards de dollars dans le monde, selon Swiss Re.

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